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A propos

Framing Luxembourg est une exposition virtuelle, une timeline retraçant l’Histoire de la statistique publique au Grand-Duché de Luxembourg. Son objectif est de diffuser de manière ludique les principales statistiques de quelques grands moments de l’Histoire nationale.

Cette Timeline est un point d’entrée vers les services statistiques et la Bibliothèque du STATEC. Aussi, elle est le support visuel simplifié du contenu d’un livre de Paul Zahlen actuellement en cours de rédaction.

Ce projet a été mené en collaboration avec le STATEC, le Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C²DH) et Paul Zahlen.

Un grand soin a été apporté pour garantir un niveau de qualité et d’accessibilité satisfaisant. Ont permis à ce projet d’aboutir:

Contenu textuel historique

Paul Zahlen et Benoît Majerus

Design Concept

Federica Fragapane et Daniele Guido

Développement et implémentation des textes et graphiques

Paolo Corti et Daniele Guido

Recherche d’illustrations et pour les demandes d’autorisation de copyright

Cécile Duval et Mirjam Pfeiffer

Coordination technique

Lars Wieneke

Gestion du projet

Antoine Haag

Une mention spéciale à Serge Allegrezza pour ses relectures et conseils éclairés.

Copyright

Les illustrations utilisées dans ce support ont fait l’objet d’une attention particulière quant au respect des droits d’auteur (Licences Creative Commons, autres). En cas d’éventuelles contestations sur les illustrations vous pouvez envoyer un courriel à c2dh.exhibitions@uni.lu

L’utilisation en tout ou partie du contenu de la Timeline est autorisé en terme de licence GNU General Public License GPL v3, https://www.gnu.org/licenses/gpl-3.0.en.html (avec mention de l’indication de la source : STATEC, C2DH-Université de Luxembourg).

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Au 19ème siècle, le taux de natalité (les naissances rapportées à la population) se tasse. Si le solde naturel (c'est-à-dire l'excédent des naissances sur les décès) reste positif, c'est grâce à la baisse de la mortalité due au progrès médical et sanitaire et à l'amélioration des conditions de vie (logement, régime alimentaire …).
Au 20ème siècle le solde naturel est globalement plus faible qu'au 19ème siècle, ce qui est dû à la une natalité peu dynamique, conséquence d'une fécondité (le nombre d'enfants par femme) en berne. Et il y a quelques périodes où même la baisse de la mortalité n'arrive pas à équilibrer cette tendance de la baisse de la natalité et où le solde naturel (l'excès des naissances sur les décès devient négatif).


Cette évolution peut être définie par le terme de « transition démographique ». Il s'agit d'un processus historique au cours duquel une population passe d'une situation démographique où les taux de mortalité et de natalité sont élevés à un régime où le taux de mortalité, et ensuite le taux de natalité, sont faibles.

La natalité en recul sur le long terme

Le milieu des années 1840 connaît une baisse de la natalité. Ce sont les conditions de vie difficiles (faibles récoltes) qui contribuent à expliquer ces baisses ponctuelles, qui se répètent d'ailleurs dans les années 1850. Plus les conditions de vie sont difficiles, plus la natalité recule, et dans ces mêmes périodes la mortalité augmente parallèlement. Ce qui, en 1866 par exemple (épidémie de choléra), signifie une perte d'habitants.
D'une manière générale, les variations de la natalité sont plus importantes avant les années 1880, c'est-à-dire avant la véritable industrialisation du Luxembourg et l'augmentation durable du niveau de vie qui l'accompagne.

18401880
Groupe de personnes, fête de famille, baptême devant une ferme (s.d.)
Source: Archives de la Ville de Dudelange, Fonds Jean-Pierre Conrardy
Oeuvre pour les familles nombreuses au Luxembourg
Source: L'indépendance luxembourgeoise, édition de 17h, 11 mars 1926

A partir des années 1880, la natalité commence à se tasser et la légère remontée des 1890 n'y change rien. Une chute importante est due à la première guerre mondiale (période de pénurie), mais l'évolution à la baisse de la natalité (qui commence vers le tournant des 19ème et 20ème siècle) est plus structurelle que conjoncturelle. Les bonnes conditions économiques des années 1920 semblent favoriser un rebond qui n'est cependant que passager. Puis la crise économique des années 1930 va de pair avec une nouvelle baisse de la natalité. Finalement, la deuxième guerre mondiale n'est pas favorable à une reprise des naissances.

18801950
Photo de famille, Dommeldange
Source: © Von Roesgen, Trina, HISAEZ000342, Fonds HISAEZ, Von Roesgen, Annik (Collection du CNA)

Les années 1950 amènent une hausse de la natalité (souvent qualifiée de « baby-boom ») qui accompagne l'amélioration des conditions de vie. Cependant dès le milieu des années 1960, les naissances entament de nouveau une baisse sensible. Des phénomènes de société – comme la démocratisation des moyens de contraception et la diffusion du modèle familial avec moins de 3 enfants - contribuent à expliquer ce phénomène.

19502020
Publicité « Planning Familial »
Source: Lëtzebuerger Land, 6 avril 1990, p.7, eluxemburgensia

Au cours des années 1972-1978, le solde naturel (différence entre naissances et décès) devient négatif, même si ce n'est que légèrement. Si les 3 autres épisodes historiques où le solde naturel tombe en-dessous de zéro sont liés à une hausse de la mortalité (choléra en 1866 et les deux guerres mondiales), dans les années 1970, c'est une baisse de natalité qui en est le facteur explicatif le plus important. Le nombre de naissances passe de 5297 en 1965 à seulement 3800 en 1973.
Dans ce contexte, un rapport sur la démographie luxembourgeoise est demandé par le gouvernement au démographe français réputé Gérard Calot, qui projette une baisse de la population du Luxembourg et surtout la diminution de la population de nationalité luxembourgeoise (Gérard Calot, La démographie du Luxembourg, passé, présent et avenir : rapport au président du gouvernement, 1978).

19601980
Gérard Calot (à gauche)
Source: Lëtzebuerger Land, 30 mars 1979, p.11, eluxemburgensia

On évoque à ce moment-là la thèse du « suicide démographique » du Luxembourg. En fait, si le scénario de Calot, popularisé par le directeur du STATEC de l'époque, Georges Als, ne se réalise pas, c'est parce qu'au moment où le rapport est rédigé, la tendance de la natalité se réoriente déjà à la hausse et que l'immigration amène une population jeune en état de procréer.

19601980
Le rapport Calot provoque des discussions animés et critiques dans la société luxembourgeoise.
Source: © Roger Folmer, Couverture Forum n. 137, juillet 1992, Forum.lu

Le taux de natalité se stabilise au milieu des années 1970, puis augmente dans les années 1980. C'est le résultat d'un changement du comportement démographique (légère hausse de la fécondité), mais aussi au fait que la population immigrée est plutôt jeune et en état de procréer. Elle a par ailleurs une fécondité plus élevée que la population autochtone, du moins dans les années 1980.
A partir du tournant des 20ème et 21ème siècle, le taux de natalité (les naissances rapportés à la population) baisse à nouveau. Cela ne devrait cependant pas cacher que le nombre absolu de naissances est en croissance pratiquement continue depuis les années 1970 : 3 800 naissances en 1973 et 6 459 naissances en 2020. Ce phénomène n'est pas dû à une hausse structurelle durable de la fécondité, mais à la croissance générale de la population et notamment de la population jeune en âge de procréer.

19802020
Taux de natalité (‰)
18401860188019001920194019601980200020200102030
 

Mariages

Le nombre de mariages rapporté à la population – te taux de nuptialité - est élevé au milieu du 19ème siècle (autour de 7-8 par 1000 habitants en moyenne par année). Aujourd'hui ce taux est descendu à quelque 3 pour mille. Le taux de nuptialité n'est pas seulement dépendant de la propension intrinsèque de se marier, mais également des conditions de vie. Sans perspectives "positives", les mariages tendent à se tasser. Les variations du taux dans les années 1840 et 1850 sont liées aux conditions de vie difficiles et changeantes (selon les récoltes et la situation sanitaire, par exemple). Après les moments de crise, la nuptialité rebondit généralement.

18401875
Défilé de mariage, fin 19ème siècle.
Source: © Luik, HISAAJ000008, Fonds HISAAJ Commune de Feulen (Collection du CNA)
Couple en studio, fin 19ème siècle.
Source: © Klein, HISAAJ000588, Fonds HISAAJ Commune de Feulen (Collection du CNA)

Le taux de nuptialité est également lié à la structure de la population. Plus la population est jeune, plus le taux de nuptialité est élevé. Le tassement du taux de nuptialité dans les années 1870-1880 est probablement lié au départ de nombreux jeunes à l'étranger (émigration). A partir du milieu des années 1880 les mariages redeviennent plus nombreux dans un contexte d'immigration et d'amélioration des conditions économiques.

18751910
Renseignements variés
Source: L'indépendance luxembourgeoise, 12 septembre 1891, no. 255 & 256, eluxemburgensia

Le taux de nuptialité est également marqué par les deux guerres mondiales. Après des chutes impressionnantes de ce taux au début des guerres, la fin des deux guerres est marquée au contraire par un effet de "récupération".

19101950

Dans un premier temps, la baisse de la nuptialité à partir de 1946 constitue un retour à la normal après le « boom » passager des mariages que provoque la fin de la guerre. La tendance générale commençant à partir des années 1950 est cependant caractérisée par un recul pratiquement continu de la nuptialité. Le début des années 1990 – une remontée passagère - constitue une exception liée à une réforme de la fiscalité des ménages. La baisse du taux de nuptialité est d'abord imputable à une modification de la structure par âge d‘une population qui vieillit. La part des personnes de la classe d'âge où la probabilité de se marier est élevée se tasse mécaniquement. En fait, le nombre absolu de mariages ne diminue pas dans les mêmes proportions que le taux de nuptialité : on compte 2236 mariages en 1960 et 2 084 en 2019.

19502020

Avec les années 1960, vient une époque où l'âge au premier mariage recule et où les modes de cohabitation se diversifient avec des formes peu codifiées ("unions libres") et plus récemment, en 2004 (loi du 9 juillet), l'union civile (PACS, pacte civil de solidarité). En juin 2014, le mariage pour couples du même sexe est légalement institué. De 2015 à 2019 on compte 353 mariages de couples du même sexe.

19502020
Luxembourg Pride Week
Source: © 2021 Lucien Wolff, Luxemburger Wort
Mariage de Xavier Bettel, 2015
Source: © 2015 Guy Jallay, Luxemburger Wort

L'âge au premier mariage augmente fortement. Au milieu des années 1970, l'âge au premier mariage est de moins de 26 ans pour les hommes et de 23 ans pour les femmes. Aujourd'hui il est de 34 ans pour les hommes et de près de 32 ans pour les femmes. Le temps où les personnes vivent seules (en tant que « célibataires ») s'allonge. Il en résulte que la part des célibataires dans la population est en croissance : en 1981, cette part fut de 18%, aujourd'hui elle approche les 30%. Les statistiques ont cependant de la peine à saisir les nouvelles formes de vie commune qui vont des "communautés" aux couples plus ou moins « stables » qui ne vont souvent pas jusqu'à la constitution d'un ménage formel.

19702020

Divorces

La possibilité du divorce fut introduite par la loi du 20 septembre 1792 en même temps que l'état civil laïc qui voit dans le mariage un contrat civil comme d'autres. Comme l'actuel Luxembourg faisait partie du département des Forêts, c'est cette législation qui fut applicable dans nos contrées. Jusque-là c'est le mariage religieux – indissoluble par principe – qui fut la norme. La loi de 1792 fut très libérale dans la mesure où un divorce par consentement mutuel y est prévu.

18702020
Loi du 20 septembre 1792 sur le divorce en France

Avec le code civil de 1804 – et sous l'influence des milieux catholiques et conservateurs et de Bonaparte lui-même - ont fait un pas en arrière en réduisant très fortement la possibilité du consentement mutuel en vue d'un éventuel divorce. Les conditions sont restrictives au point qu'il tombe pratiquement en désuétude.

18702020
Code Civil des Français du 21 mars 1804 (30 Ventôse de l'An XII).

Les dispositions concernant le divorce contenues dans le code civil de 1804 illustrent également l'ancrage socio-culturel des inégalités entre hommes et femmes. A titre d'exemple, l'adultère est considéré comme un des critères justifiant le divorce (pour faute). Mais le Code civil – promulgué par Napoléon - introduit une différenciation selon le sexe. La femme s'en rend coupable du moment qu'elle a une relation extraconjugale. Par contre, le mari n'est coupable d'adultère que s'il entretient sa maîtresse au domicile familial.

18701974
Jean Baptiste Mauzaisse, « Napoléon Ier couronné par le Temps, écrit le Code Civil », 1883
Source: © D. Arnaudet, musée du château de Malmaison (RMN)

Si le nombre de divorces par an se compte sur les doigts d'une main au cours du 19ème siècle, la catégorie statistique reste une constante et n'est jamais mise en cause et cela jusqu'à aujourd'hui. C'est le reflet de l'importance intrinsèque qu'a (et que gardera) le mariage et l'institution familiale considérée comme cellule de base de la vie en société.
Jusqu'à la fin des années 1830, les relevés statistiques de l'état civil contiennent ponctuellement des indications sur le nombre de divorces, mais c'est à partir de la création de l'actuel Grand-Duché en 1839 que les statistiques deviennent un peu plus consistantes et, surtout, que des séries statistiques chronologiques plus cohérentes sont construites, même si pour les divorces les relevés annuels semblent lacunaires. L'intérêt que portent les pouvoirs publics aux statistiques est néanmoins le reflet de l'Etat-nation qui commence à se penser désormais dans la continuité. Les statistiques sur le divorce restent néanmoins assez rudimentaires (on n'a en fait que les nombres bruts) jusqu'après la deuxième guerre mondiale, même si on doit noter une initiative - n'ayant pas abouti - de 1904-1905 émanant de la Commission permanente de statistique (créée en 1900) demandant des détails plus fins.

18701974
Statistiques concernant le divorce. Demande du Ministre d'Etat aux officiers de l'état civil, 1904
Source: Archives nationales, Dossier J-057

Les années 1970 sont marquées par une mise en question des institutions sociétales - dont la famille traditionnelle - marquées notamment par les inégalités entre hommes et femmes (puissance paternelle, autorité maritale) et par des principes moraux dont les origines remontent au 19ème siècle et même plus loin.
Les réformes de base de la législation concernant la famille – et notamment le divorce - se concentrent sur les années 1970. Les modifications légales du divorce s'inscrivent dans un ensemble de changements intervenant en matière d'égalité des hommes et des femmes.
La période 1974-1979 est également marquée par un gouvernement socialiste-libéral. Le parti de la droite (parti chrétien social) ne participe pas, pour la première fois depuis la première guerre mondiale, au pouvoir. Mais les changements légaux et sociétaux ont commencé bien avant. Ainsi, la loi du 12 décembre 1972 modifie profondément – dans un sens plus égalitaire - le chapitre VI du code civil concernant les droits et des devoirs respectifs des conjoints, en abolissant, par exemple, le passage du code civil de 1804 (art. 213) selon lequel la femme doit « obéissance » à son mari.

19741978
Photo manifestation étudiants (fin des années 1960 / début des années 1970)
Source: Claude Wolf, Tageblatt Lëtzebuerg, 26 Septembre 2017

L'article 298 du Code civil de 1804 interdisait à l'époux coupable d'adultère (une des causes de divorce) de se marier avec son « complice » aussi longtemps que le conjoint « offensé » est en vie. Une loi du 11 novembre 1974 abolit cette disposition. Ensuite, la loi du 6 février 1975 desserre l'étau concernant les conditions du divorce par consentement mutuel. Les conditions d'âge et de durée de mariage, notamment, sont largement éliminées. La loi du 5 décembre 1978 fait que l'adultère n'est plus considérée comme cause péremptoire du divorce et elle donne à chacun des époux la possibilité de demander le divorce en cas de séparation de fait continue et effective depuis au moins trois ans.

19741980
Die Reform des Scheidungsrechts
Source: Lëtzebuerger Land, 7 février 1975, p.5

Même si le nombre de divorces avait tendance à augmenter tendanciellement depuis le début du 20ème siècle, les conditions très restrictives et les procédures lourdes des divorces pour faute expliquent que leur nombre reste faible. C'est la loi du 5 décembre 1975 qui établit les bases du divorce par consentement mutuel qui est à l'origine de l'augmentation très importante du nombre. De 229 divorces en 1975 on passe à 1453 en 2014.

19752018

A partir de 2018, c'est essentiellement sur la base de la loi 27 juin 2018 (dont le projet remonte néanmoins à 2003) que les divorces sont prononcés. A partir de cette loi, le droit luxembourgeois ne connaît au fond plus que deux types de divorce: le divorce par consentement mutuel et le divorce pour rupture irrémédiable des relations conjugales, même si le divorce pour faute ( « pour cause déterminée ») est prévu dans quelques rares cas de figure.

20182020

En 2020, le nombre de divorces atteint 80% du nombre de mariages, alors que le pourcentage correspondant est de 6% en 1950. Par ailleurs, le divorce a tendance à intervenir plus tard après le mariage. En 1950, quelque 17% des divorces interviennent après 20 années de mariage; en 2020, le pourcentage correspondant atteint 23%.

19502020
not found: datasetWeddingsDivorces
184018601880190019201940196019802000202001,0002,000
 

Composition de ménages

La « famille » et le « ménage » sont des notions plus complexes qu'il n'y paraît à première vue. D'une façon générale, la « famille » peut être définie par les liens de parenté. Dans un « ménage » (défini aujourd'hui en général l'occupation d'un même logement, du moins dans le domaine statistique) plusieurs « familles » (aujourd'hui on dirait plutôt des noyaux familiaux) peuvent cohabiter. En fait, les concepts sont utilisés souvent comme des synonymes alors qu'il y a des différences implicites. Et ils évoluent historiquement. De façon simplifiée, on passe d'abord des « feux » (notion utilisée pour des raisons fiscales sous l'Ancien Régime) dont la composition et le nombre de membres ne sont pas clairement déterminés aux « ménages ». Ceux-ci sont traités dans la langue courante comme synonyme des familles.
Avec l'industrialisation et la "modernisation" sociale et sociétale, on passe de la "famille nombreuse" - généralement avec une progéniture prolifique et vivant fréquemment dans des ménages où cohabitent plusieurs générations (et, au 19ème siècle, souvent avec des "aidants" extérieurs à la famille) à la famille nucléaire avec peu d'enfants et vivant dans des ménages sans les grands-parents.

18402020

Jusqu'après la deuxième guerre mondiale , la famille constitue à la fois une cellule de survie, une cellule de reproduction et, dans certains cas, notamment en milieu rural et artisanal, une cellule de production (d'après les termes utilisés par Gérard Trausch, dans Démographie, famille, société et confiance au Luxembourg, in Actes de la Section des sciences morales et politiques de l'Institut grand-ducal, 2003, p. 153).
Aujourd'hui la "famille" a des formes très diversifiées allant de la famille monoparentale à la famille dite recomposée. D'une manière sur le long terme, les ménages ont tendance à devenir plus petits. Le nombre de personnes par ménage passe de 5,42 en 1864 (première année où ces données sont disponibles) à 2,41 en 2011 (dernière année disponible sur base du recensement)

18402020
Bulletin du recensement de la population de 1843 (commune d'Alscheid). Exemple d'une famille nombreuse
Source: Archives nationales, Recensements de la population

Une des raisons principales du rétrécissement de la taille des ménages est la baisse de la fécondité. Celle-ci peut notamment être mesurée par l'indicateur conjoncturel de fécondité qui est le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés. L'indicateur de fécondité évolue de 4,64 en 1900 à 1,34 en 2020. La fécondité se situe aujourd'hui largement en-dessous du niveau permettant le renouvellement des générations. Ce qui explique (ensemble avec l'augmentation de l'espérance de vie) le vieillissement de la population.

18402020
4,64
2,9
1900195020002.03.04.0

Dans les années 1970, la taille moyenne des ménages augmente passagèrement. Cette évolution résulte d'une l'immigration plutôt familiale venant notamment du Portugal et d'autres pays où la fécondité est plus élevée qu'au Luxembourg. La tendance globale à la baisse de la fécondité continue néanmoins au Grand-Duché. Même pour les étrangers, dont la fécondité reste cependant plus élevée que celle des Luxembourgeois, l'indicateur n'atteint plus le seuil de renouvellement des générations.

19701981
 
1967
1970
1980
1990
2000
Population totale
2.24
1.97
1.5
1.62
1.78
Population luxembourgeoise
2,17
1,88
1,37
1,61
1,7
Population étrangère
2,6
2,37
1,83
1,59
1,9

A côté de la diffusion des moyens de contraception, une des mutations structurelles les plus importantes dans les ménages, resp. dans les familles, est celle de l'activité professionnelle des femmes. En 1960, sur 108 000 femmes âgées de 15 à 64 ans, il y en avait environ 33 000 qui avaient une activité professionnelle, en d'autres mots le taux d'activité des femmes fut de moins de 30% en 1960 contre 85% pour les hommes. Il se situe aujourd'hui à près de 69% pour les femmes. Par contre le taux d'activité des hommes s'est tassé à quelque 70%. Le recul de ce taux d'activité est dû au fait que les études s'allongent et que la sortie de la vie active est plus précoce.

19452020
46
75
1990200020102020506070

A partir des années 1980, la tendance à la baisse de la taille des ménages reprend. Les formes de cohabitation se diversifient et un phénomène nouveau se développe celle des personnes vivant seules. En 2011, 1/3 des ménages est constitué par des personnes seules, alors qu'en 1871, cette proportion de ménages d'une seule personne ne fut que de 3,7% et qu'en 1970, le pourcentage se situe autour de 15%. Les familles nombreuses deviennent rares. Ainsi, en 1900, la part des ménages de 6 personnes est encore de 12% de l'ensemble des ménages, alors qu'en 1981, le pourcentage correspondant n'est même pas de 3%. Evidemment, cette réduction de la taille moyenne des ménages est aussi une conséquence du vieillissement de la population (le veuvage se répand ...).

19802020

Pour soutenir la natalité et les familles, les aides familiales directes en espèces (allocations familiales) et indirectes, resp. en nature (structures d'accueil pour enfants, par exemple) sont conséquentes au Luxembourg dans la comparaison avec la plupart des autres pays européens. En 2010, les prestations de sécurité sociale en espèces dans le domaine de la fonction « enfants/familles » constituent 4% du PIB au Luxembourg, contre 2,2% en moyenne dans l'Union européenne. Depuis la part s'est un peu réduite au Grand-Duché (3,3% du PIB en 2018), mais une des raisons en est que les prestations en nature se sont accrues.

19802020
Nombre de personnes par ménage
1840186018801900192019401960198020002020050,000100,000150,000200,000
 

Espérance de vie et vieillissement

Le terme « vieillissement » désigne d'abord, au niveau individuel, la transformation naturelle - due à l'âge - de l'organisme en modifiant les fonctions morphologiques, physiologiques et psychologiques individuelles. Au niveau de la collectivité, le terme (qui semble avoir été utilisé pour la première fois par Alfred Sauvy – pour la France - à la fin des années 1920) désigne l'augmentation de la proportion des personnes âgées pendant une période considérée.

Le phénomène collectif du vieillissement a des répercussions économiques et sociales importantes (la question du financement des retraites, p.ex.) a généralement une connotation négative, contrairement au vieillissement individuel considéré comme positif et qui est rattaché à l'allongement de la vie (c'est-à-dire l'augmentation structurelle de l'espérance de vie). L'espérance de vie des femmes passe de quelque 50 ans en 1900 à près de 85 ans en 2020. Celle des hommes de 46 à 80 ans dans la même période.

19002020
46,3
49,4
19001950200050607080

On peut suivre le vieillissement au Luxembourg, en jetant un regard sur l'évolution de proportion des personnes âgées de plus de 65 ans dans la population totale. La part des personnes âgées (65 ans et plus) a pratiquement triplée de 1871 (première année disponible pour ce type de données) en passant de quelque 5% en 1871 à environ 15% en 2020. A l'inverse, la part de la classe d'âge la plus jeune (0-14 ans) a fortement diminué en passant d'environ 35% en 1871 à 16% en 2020.

18712020
L'Amiperas (Amicale des personnes retraitées, âgées ou solitaires) est créée en 1963 au Luxembourg.
Source: Das Alter, ein Sozialfall? René Clesse, Lëtzebuerger Land, 8 octobre 1982, eluxemburgensia

Les facteurs explicatifs du vieillissement d'une société (d'un pays) sont le « vieillissement par la base » (un rétrécissement de la base de la pyramide des âges) résultant d'une baisse de la natalité (elle-même notamment une conséquence de la baisse de la fécondité) et d'un « vieillissement par le sommet » résultant de la baisse de la mortalité à des âges avancés (et donc d'une augmentation de l'espérance de vie à ces même âges). Exprimée en chiffres absolus, la croissance de la classe d'âge des plus de 65 ans (on passe de 11.000 personnes âgées de 65 ans et plus en 1871 à près de 91 000 en 2020) est même plus saisissant qu'en termes relatifs.

18712020

Au Luxembourg, plus que dans d'autres pays, en ce qui concerne la question du « vieillissement », à côté de la natalité et de la mortalité, le phénomène migratoire joue un rôle important. La structure par âge de la population au Grand-Duché est marquée par une immigration plutôt jeune et en âge de travailler, augmentant les effectifs et les proportions dans les catégories des personnes d'âge moyen (c'est-à-dire l'âge où les personnes sont généralement économiquement actives). Ce qui conduit mécaniquement à un tassement des proportions dans les classes d'âge des personnes âgées (généralement inactives).

18712020

Depuis les années 1930, la part de la classe d'âge des 15-64 est restée stable autour de 70% de la population. En termes absolus, l'augmentation des personnes se situant dans la classe d'âge actif est fulgurante ( de 118 000 personnes en 1871 à 435 000 en 2020). On remarque d'ailleurs que les augmentations les plus importantes chez les potentiellement actifs se situent dans les années de forte croissance économique (en gros de 1890 à 1930 et à partir des années 1970) qui sont également des périodes de forte immigration.

19302020
73 828
207 061
19 104
19401960198020002020100,000200,000300,000400,000

C'est la fécondité – et donc la natalité - qui permet en principe de limiter le « vieillissement », c'est-à-dire de maintenir ou de faire diminuer la proportion des personnes âgées dans la population totale (parfois qualifié de « rajeunissement » de la population). Or, la fécondité est en recul pratiquement continu depuis la fin du 19ème siècle. En 1947, l'on compte environ 58 000 jeunes de 0 à 14 ans (une part de 20% dans la population totale) contre plus de 68 000 en 1871 (35% de la population totale).

18711947

A partir de la deuxième guerre mondiale, la part des jeunes dans la population continue à diminuer, mais la cadence du recul est moindre qu'avant la guerre (20% en 1947 à 16% en 2020). Que la proportion des enfants dans la population du Luxembourg baisse ne signifie d'ailleurs pas qu'en termes absolus le nombre d'enfants et de jeunes recule (dans une société où le nombre absolu de personnes en âge de procréer augmente). C'est bien le contraire, après la deuxième guerre mondiale : on passe de 58 000 personnes âgées de 0-14 ans en 1947 et 100 000 en 2020. Cette évolution a des répercussions en termes d'infrastructures d'accueil pour enfants et d'infrastructures scolaires.

19472020
L'Athénée, Luxembourg à la fin du 19ème siècle.
Source: Bernhoeft Charles 1899, Photothèque de la Ville de Luxembourg.
L'Athénée, Luxembourg, 2010

A côté de la de la fécondité (natalité), et de l'évolution du groupe d'âge des personnes actives, le « vieillissement », c'est-à-dire l'évolution de la part des personnes âgées dans la population totale, résulte de diminution de la mortalité aux âges élevés. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance et la diminution générale du taux de mortalité) sont largement imputables à la baisse de la mortalité infantile (décès de moins d'un an) et néo-natale (décès de moins de 1 mois) liée aux progrès de la médecine en général et de l'obstétrique en particulier. A titre d'exemple, le nombre des décès des moins de 1 an passe d'environ 1 200 en moyenne annuelle au cours de la période 1901-1905 à quelque 330 par an au cours de la période 1936-1940. Le taux de mortalité infantile est divisé par deux entre 1880 et 1940 en passant de quelque 15% à 7% au cours de cette période.

18711947
1 026
1900195020002004006008001,000

Après la deuxième guerre mondiale, la tendance à la baisse de la mortalité infantile continue (un taux de mortalité largement en-dessous de 10 pour mille aujourd'hui), mais un nouveau phénomène s'installe, à savoir une augmentation de l'espérance de vie des personnes âgées. C'est ce que l'on appelle le vieillissement par le haut de la pyramide des âges. A titre d'exemple, l'espérance de vie des hommes de 60 ans fut de 14 ans juste après la deuxième guerre mondiale, celle des femmes de 17 ans. Aujourd'hui, les hommes de 60 ans peuvent espérer vivre encore 23 ans et les femmes du même âge 26 ans. En chiffres absolus, au Grand-Duché, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus passe de moins de 28 000 en 1947 à plus de 90 000 en 2020, soit un triplement en termes absolus.

19472020
14,1
16,9
1960198020002020161820222426

Une première approche « scientifique » du thème du vieillissement de la société luxembourgeoise peut être attribuée à Carlo Hemmer et elle date de 1948 (L'économie du Grand-Duché de Luxembourg t. 1, Les conditions naturelles et sociales, la production primaire : les industries extractives, la viticulture, l'agriculture, la sylviculture, 1948). C'est probablement une conséquence de la « dénatalité » des années de guerre. Dans les années 1960, Jérôme Anders, alors chef du Service d'études et de documentation économiques, dont est issu le STATEC, s'est intéressé à la question. (Jérôme Anders, Le Troisième Âge et ses problèmes, d'Lëtzebuerger Land du 4.10.1968 ; Jérôme Anders, Pour une politique de la vieillesse, d'Letzebuerger Land, 28.3.1969). Anders appréhende le problème surtout d'un point de vue des intérêts des personnes âgées dont le nombre augmente de façon continue. La question de la structure par âge de la population ne semble moins primordiale à cette époque. A noter aussi la création de l'AMIPERAS (Amicale des personnes retraitées, âgées ou solitaires), association ayant pour but de défendre les intérêts des personnes âgées (une sorte de syndicat de cette catégorie de personnes) en 1963.

19472020

Du point de vue des structures de vie commune (familles, ménages), le vieillissement est synonyme de l'extension de ce que l'on appelle, du point de vue statistique, les ménages collectifs (foyers pour personnes âgées, maisons de soins, etc.). Par ailleurs, au Luxembourg, une nouvelle branche de la sécurité sociale est crée par la loi du 19 juin 1998, à savoir l'assurance-dépendance.

19802020
Krzysztof Golik, « Fondation Pescatore », Luxembourg ville 2018

Depuis les années 1980, la question du financement des retraites revient régulièrement à l'ordre du jour, notamment dans les périodes de ralentissement économique (… pour disparaître de nouveau de l'agenda des discussions publiques en période de reprise économique et de nouvelle croissance de l'emploi). On a même pu parler de « Rentenmauer » au sujet des difficultés prévisibles de financement des retraites en cas de ralentissement structurel de l'économie (discours sur l'état de la nation en mai 1997 du premier ministre Jean-Claude Juncker).

19802020
Mit dem Kopf durch die Rentenmauer
Source: Lëtzebuerger Land, 7 juin 2002, p.1, 8-9, Claude Meisch, eluxemburgensia

Ce mur a pu être évité grâce à la croissance exceptionnelle – et pratiquement sans interruption - de la population en emploi (et, dans ce domaine, aux résidents il faut d'ailleurs ajouter les frontaliers) qui a conduit à une croissance tout aussi importante des contributions aux régimes de sécurité sociale et donc à leur santé financière. Malgré l'augmentation du nombre des retraités et un niveau moyen élevé des retraites et pensions, les dépenses de la fonction « pensions » des régimes de sécurité sociale restent à un niveau relativement faible comparé au potentiel économique actuel du pays. Le pourcentage de ces dépenses est d'un peu plus de 9% du PIB au Luxembourg, alors que, dans l'Union européenne, la moyenne dépasse les 12% du PIB.

19802020
Dépenses pour pensions en 2018 en % du PIB
Source: Eurostat

L'espérance de vie en elle-même et le nombre d'années gagnées ne sont qu'un aspect du vieillissement individuel. La qualité de vie aux âges élevés joue un rôle au moins aussi important. Cette qualité de vie peut être mesurée indirectement par l'indicateur de l'espérance de vie en bonne santé, c'est-à-dire le nombre d'années qu'une personne peut compter vivre sans souffrir d'incapacité dans les gestes de la vie quotidienne ; il combine des informations sur la mortalité et la morbidité. En d'autres mots, l'indicateur « Années de Vie en Bonne Santé (AVBS) » (ou EVSI, Espérance de Vie Sans Incapacité) mesure le nombre d'années qu'une personne à la naissance peut s'attendre à vivre en bonne santé.

20052020

L'espérance de vie des hommes à 65 ans (en 2019, un homme peut espérer vivre en moyenne 19,2 ans à 65 ans) est plus faible que celle des femmes à 65 ans (22,4 ans).

20052020
20,4
16,7
200520102015202018.020.022.0

L'espérance de vie en bonne santé est beaucoup plus faible pour les hommes comme pour les femmes (10.6 ans pour les femmes et 10,1 ans pour les hommes à l'âge de 65 ans). L'écart entre hommes et femmes en ce qui concerne l'espérance de vie en bonne santé est moindre que pour l'espérance de vie en général. En outre l'espérance de vie en bonne santé ne semble pas orientée structurellement à la hausse, du moins si on se réfère aux 15 dernières années.

20052020
16,7
9,2
20052010201520201012141618
Proportion dans la population totale (%)
1840186018801900192019401960198020002020204060
 

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